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Les Bonnes

Jean Genet

2013

Metteur en scène : David Fauvel

 

Créateur sonore : Arnaud Léger

 

Créatrice Lumière : Thalie Guibout

 

Comédiennes : Sandra Devaux, Emilie Horcholle

 

Production : Le Théâtre des Furies

 

Coproduction : Ville de Bayeux

 

Le Théâtre des Furies est subventionné par Le Ministère de la Culture/DRAC de Basse-Normandie et La Région de Basse-Normandie.

 

Avec le soutien de La Comédie de Caen/CDN de Normandie, du Théâtre Ephéméride (Val de Reuil), de l'Espace Jean Vilar (Ifs) et des Ateliers Intermédiaires (Caen)

 

« Ces dames – les Bonnes et Madame – déconnent ?

Comme moi chaque matin devant la glace, quand je me rase, ou la nuit quand je m’emmerde, ou dans un bois quand je me crois seul (…) Sacrées ou non, ces bonnes sont des monstres (…) » 

J. Genet.

 

     Ici, les comédiennes travaillent leurs monstres dans une explosion burlesque… Deux servantes fan de « Madame », deux groupies qui se vautrent sur un sol et des murs préalablement bâchés… Le décor et la lumière rose soulignent le côté chambre d'ados, girly, avec un énorme « Madame » tagué en rouge sur le mur du fond... C'est un univers enfantin où « Madame » est un jouet.

     Dépossédées de leur voix et de leur corps qui ont été confisqués par l'autorité de « Madame »,  elles vivent leurs vies par procurations, parfois même en play-back. Perdues, elles ne se retrouvent entièrement que dans la révolte. Elles sont prises alors dans un tourbillon de folie, de rage : les mots giclent, fusent, ils sont une matière vivante qui s’arrache du corps. C'est un jeu physique, organique, sans repos… et à ce jeu, pour que les bonnes deviennent actrices, il faut que les actrices soient bonnes…  Bonnes jusqu’à la lassitude, la fatigue, l’abandon.

     Cérémonie secrète pour les bonnes, grande messe face au public pour les actrices : Un paradoxe omniprésent.

     Le théâtre de Genet est transgressif parce qu’il déborde de toutes parts. Dans cette mise en scène le débordement a un axe précis : Je veux que l’on comprenne que c’est bien de l’imaginaire intime et monstrueusement enfantin des Bonnes dont on parle.

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